sagesse du vivant
La Vie… tisse sa toile. Et vous, tisserand de votre vie ?

La référence absolue à explorer dès aujourd’hui

L’être humain a toujours eu besoin de donner du sens à son existence. De tout temps, idéologies, mythes, religions, philosophies ont tenté de répondre à ce besoin. Aujourd’hui nous avons le privilège de pouvoir prendre du recul par rapport à ces systèmes pour aller directement à la source commune, souvent inconsciente. C’est très simple mais pas facile du tout tant sont nombreux pièges et impasses.

Exemples pour illustrer cette notion

La vie est mouvement et ce sont des énergies opposées qui sont à l’œuvre pour l’activer, tels le yin et le yang souvent cité. Mais ce sont toutes les énergies à l’œuvre qui sont concernées.

L’enseignement est de nous inviter à réconcilier les opposés, non pas de manière statique pour arriver à un juste milieu, mais de respecter leur altérité et d’assurer entre eux des interactions fécondes.

Voir schéma sur cette notion d’équilibre dynamique

équilibre

La vie est une globalité complexe au sens qu’Edgar Morin donne à ce mot. Complexe, mais pas compliqué. Complexe du fait du grand nombre de paramètres en jeu et du nombre incalculable des interactions entre eux. L’enseignement est de nous amener, dans la mesure du possible, à prendre en compte, dans tous les domaines, la globalité et pas seulement une somme de parties. Une belle illustration en phytothérapie avec le principe « totum » qui vise à utiliser une plante dans sa totalité, ce qui lui confère une action supérieure à la somme de ses parties.

La vie et l’agriculture. La Vie, depuis plus de 3 milliards d’années, sur cette planète du moins, fait pousser les végétaux de manière prolifique. L’enseignement est de nous encourager à observer, à identifier les caractéristiques de ce fonctionnement pour s’en inspirer ; elles ont été notamment recensées avec les principes de l’agroécologie ou de la permaculture.

Importance au regard de la transition

La vie étant mouvement, transformations, métamorphoses, nous discernons là les caractéristiques fondamentales de la transition écologique en cours. Nous avons la liberté d’y participer activement. La compagnie éclairée, consciente et amicale avec les microorganismes nous en donne l’occasion. Alors, assumons notre place de magicien permettant à la vie de produire des miracles, non seulement pour notre santé, mais pour celle de la planète et pour l’avenir de l’humanité.

Quelques pistes avec les ferments

Beau, propre, pur. Voir la vie en face, grouillante, pétillante, visqueuse… avec une mère de kombucha couverte de quelques filaments étranges. Belle occasion de revoir nos jugements de beau, de propre, de pur complètement faussés par nos habitudes modernes. Coupé de la nature, c’est être éloigné des forêts et prairies, mais c’est aussi notre défiance à l’égard de la vie microscopique qui nous entoure, qui nous habite intimement. La majorité des consommateurs apprécie la bouteille de vinaigre du commerce dont la transparence obtenue par filtration et stabilisée par pasteurisation nous fait complètement oublier son identité originelle aux allures de placenta tout en nous privant de ses bienfaits.

Le sauvage. Le vinaigre n’est qu’un exemple qui peut aussi s’éclairer par notre méfiance instinctive et ancestrale à l’égard du sauvage. Les grains de kéfir sont bien qualifiés par des microbiologistes de ferments « sauvage ». Ils représentent une symbiose spontanée dont la composition n’a jamais été modifiée par croisements, sélection ou génie génétique : utiliser ces ferments demande l’humilité à ce que nous cherchions à l’apprivoiser en respectant ses modes de fonctionnement. A l’inverse, la levure de boulanger -saccharomyces cerevisiae- illustre une relation d’exploitation et de domestication portant sur un organisme unique reproduit à l’identique parfois avec des modifications pour le rendre plus performant ou plus adapté à tel ou tel process industriel.

La relation au sauvage demande de la patience, le sens de l’observation, de l’humilité pour l’accompagner en veillant à être le moins interventionniste possible : c’est le principe sur lequel Gilles Clément a construit son approche du « jardin en mouvement ». Accompagner, apprivoiser, amadouer… jamais sûr du résultat qui pourra vous déconcerter à l’occasion. Tiens, mon ferment ne se multiplie pas en ce moment… mais pourquoi je n’arrive plus à obtenir une boisson pétillante…

Lien avec l’alimentation vivante

La relation au vivant et un regard global sur ce que nous mangeons nous conduisent à aborder le thème de « l’alimentation vivante » dont l’importance justifie une page spéciale. Sa mise en place progressive va créer le contexte favorable pour que nos ferments se sentent choyés ; c’est alors qu’ils auront plaisir à nous faire profiter pleinement de leurs bienfaits. Ce ne sont pas des gadgets ni des produits-miracle mais bien des partenaires vivants à part entière et en réalité, ce sont eux qui espèrent nous apprivoiser : ils aspirent à nous voir changer profondément de regard sur la vie pour reprendre, de manière consciente et responsable, une aventure commune de quelques millions d’années !

Apprivoiser la vie,
ce n’est pas la domestiquer, l’asservir.
Mais c’est nourrir une tendre complicité
au fil des jours, en prenant son temps