Donner du sens à son quotidien… formulation séduisante, mais oh combien abstraite. Donc exemple de mise en pratique ici avec mes emballages pour les « kit-probiotique ».
Première recherche : une belle boite au design sobre et accrocheur à la fois, avec carton venant de forêts exploitées de manière respectueuse et au final, recyclable et à défaut compostable.
Une telle démarche aurait pu être appréciée comme étant « écologique », certes, mais c’était rester dans une logique désormais caduque. Entretenir la consommation et infantiliser le public en cultivant son attrait pour une certaine forme de beauté associée à une bonne conscience environnementale. Alors, bien sûr, la question réelle est de voir s’il est possible de supprimer les emballages non indispensables, ce que j’ai fait en proposant mes pots de ferments tels que.
Restait quand même la formule du « kit » bien séduisante pour faire un cadeau. Alors dans la logique de l’économie circulaire, avant de recycler on réutilise. Je suis donc parti faire une collecte d’emballages abandonnés. Des emballages de graines, abandonnés après avoir rempli leur fonction !
Les cupules de glands de chêne, cupule de faines de hêtre, cônes de pin, sapin, épicéa, mélèze… agrémenté de quelques mousses et lichens. Dans la nature, tout cela est destiné à être composté. Comme pour nos conserves alimentaires, l’homme intervient pour retarder l’action du temps ; ce faisant, il donne ici une nouvelle vie à ces emballages, sans intermédiaires, avant qu’ils ne reprennent leur évolution normale dans un compost.
S’inscrire ainsi dans un cycle du vivant donne du sens dans le choix d’un emballage ; en prime, la beauté inattendue du simple, la mélancolie des choses finissantes, l’émerveillement et la gratitude !