Une mère s’est formée en surface de mon bocal de fermentation
Cela signifie que d’autres micro-organismes se sont développés spontanément : ils viennent en concurrence (impossible de dire s’ils sont bénéfiques et complémentaires) avec ceux du kéfir. De surcroît, ils sont aérobie (se développent en présence d’oxygène) d’où leur présence sous forme d’un « film » (mère) qui est en surface alors que les grains de kéfir se développent au fond du bocal (à l’abri de l’oxygène). Je n’ai vu aucune information laissant penser que la boisson ainsi obtenue soit néfaste. Mais le principe de précaution !!!
Donc cette mère est à jeter et les grains seront soigneusement rincés avant stockage ou prochaine utilisation ; ajouter un peu d’eau dans le pot de conservation si vous ne l’utilisez pas de suite (pas de la boisson précédente) et un peu de sucre.
Faut-il ajouter du sucre dans le pot de stockage ?
Effectivement ce point mérite d’être éclairci.
Voici les paramètres en jeu et les réponses
Les ferments mis en dormance, dorment ! Donc pas besoin de les nourrir, ne serait-ce qu’une fois
On stocke les ferments avec la dernière boisson réalisée : l’acidité de cette dernière va assurer une bonne conservation des ferments et éviter l’arrivée d’indésirables.
En revanche, s’il n’y avait pas de boisson disponible (parce que fabrication polluée par des moisissures ou autre), vous couvrez vos ferments avec de l’eau en y ajoutant du sucre. Ainsi une nouvelle fermentation se déclenche dans le bocal de stockage et nous ramène à la situation précédente.
Mon kéfir ne pétille pas !
Réponse valable également pour le kombucha
Le pétillant se produit, plus ou moins, lors de la deuxième fermentation, à partir de la mise en bouteille. Cette seconde fermentation sera activée en laissant la bouteille à température ambiante. Surveiller si le pétillant apparait. Ne mettre la bouteille qu’ensuite au frigo.
Le pétillant semble parfois stimulé en mettant le sucre en deux fois.20g au litre, soit le mini, pour la première fermentation. Ajout d’un complément, selon votre goût, lors de la mise en bouteille.
Que faire avec figue et citron au moment du filtrage ?
Les figues n’ont plus guère d’intérêt. En revanche le ou les demi-citrons sont à presser pour que leur jus vienne pleinement aromatiser la boisson. Restera leur peau : à chacun d’apprécier le sort à leur réserver… (conserve au sel, congel ou récup des zestes)
Faut-il surveiller la remontée de la figue ?
Cela donne un ordre de grandeur… de peu d’utilité en fait. La figue n’est guère affectée par la fermentation. Si vous en mettez une dans de l’eau sucrée à côté de votre bocal de kéfir, elle remontera de la même manière. C’est la conséquence du fait qu’elle absorbe de l’eau, perd du sucre, s’allège et remonte. Et selon la figue plus ou moins sèche ou moelleuse, le temps varie aussi. Quand il fait chaud cela va plus vite, tout comme la fermentation, mais là s’arrête la relation. En pratique, comptez de deux à trois jours selon la température et vous goûtez : c’est infaillible pour apprécier correctement l’avancement de la fermentation.
Est-il possible de faire du kéfir de lait avec les grains de kéfir de fruits ?
J’ai eu l’occasion de parler du lait fermenté avec une mère de kombucha. Le faire avec des grains de kéfir de fruits est aléatoire : certains l’ont fait au risque de perdre leurs grains de ferment (toujours en avoir un stock en sécurité)
En pratique, il faut ruser et vous pourrez faire l’expérience suivante
- Faites votre kéfir de fruits habituel
- Vous ensemencez votre lait avec cette boisson -et non avec les grains de ferment-
- Dosage : quelques cuillères à soupe pour un litre de lait
Comme pour un yaourt, la boisson obtenue permettra d’ensemencer directement du lait pour une seconde fabrication.
Mais vous n’aurez que les probiotiques du kéfir de fruits et non ceux obtenus avec le kéfir de lait. Donc peu d’intérêt de chercher à mélanger les genres !